Non, il s’agit bien d’un mythe. Cette manière de classer les aliments qui nous entourent est bien ancrée dans notre culture et il est donc nécessaire de bien la démystifier.
Valeur morale
Il n’y a pas de valeur morale associée aux aliments. En termes de moralité, tout ce qui se mange est équivalent. Le hic, c’est qu’au fil des tendances alimentaires, certains aliments ont été montrés du doigt comme étant très dangereux pour notre santé (sans raison valable), alors que d’autres ont presqu’été glorifiés comme étant très vertueux. Par exemple, on peut entendre dire que le gâteau au chocolat est à éviter, mais que le chou frisé (kale) est fantastique pour nous!
L’autre petit hic, c’est la tendance qu’on a à associer un certain mérite aux personnes qui mangent seulement ce qu’on considère comme étant des bons aliments. Se sentir fier si on mange ce qu’on croit être un super-aliment et/ou se sentir coupable si on consomme des sucreries, c’est associer une valeur morale aux aliments. Et cela n’a qu’un effet : nous culpabiliser sans raison!
Valeur nutritionnelle
Malgré tout, les aliments ne sont pas tous équivalents en termes de valeur nutritionnelle. Certains nous rassasient plus longtemps et d’autres nous offrent plus de plaisir ou fournissent plus d’énergie. Cependant, il faut se rappeler d’une chose : notre santé ne dépend pas entièrement de ce qu’on consomme. Et puis, manger sainement ne signifie pas manger exclusivement des aliments que l’on considère comme bons pour la santé.
Mettre tous les aliments sur un pied d’égalité
Lorsqu’on mange, on fait des choix. Et on peut pleinement les réaliser que lorsqu’on met tous les aliments sur un pied d’égalité. Cela nous permet de laisser la moralité de côté et de nous concentrer sur les signaux que notre corps nous envoie, tels que les signaux de faim et de satiété.
Par exemple, si on a extrêmement faim, il se pourrait que manger un petit bol de fruits ne soit pas suffisant. Un hamburger pourrait être une meilleure option pour combler notre faim : il fournira plus de protéines et de gras qui nous soutiendront plus longtemps. Ici, on ne base pas notre choix sur le fait que manger un hamburger nous fera sentir honteux, mais plutôt sur le fait qu’on doit nourrir notre corps avec les nutriments dont il a besoin (dans ce cas-ci, des calories qui fourniront de l’énergie).
Rien n’est mauvais ?
La définition d’un bon aliment varie d’une personne à l’autre. La règle générale? Tout ce qui se mange est considéré comme un bon aliment. La seule raison pour laquelle on pourrait classifier certains aliments de mauvais, ce sont ceux dont on est allergique ou intolérant, les aliments que l’on n’aime pas, et ceux qui sont pourris. À part cela, toute nourriture peut (et devrait) être qualifiée de bonne!
Se questionner sur la façon dont on perçoit les aliments et sur sa relation avec la nourriture peut être difficile. Heureusement, les nutritionnistes-diététistes peuvent vous aider à y voir plus clair!